29 août 2010

Une pièce montée

" La pièce montée arrive, sur un plateau immense porté par deux serveurs. Vincent voit osciller au rythme de leur marche cette tour de Babel en choux à la crème, surmontée du traditionnel couple de mariés. Il se dit : C'est moi, ce petit bonhomme, tout en haut. C'est moi. Il se demande qui a pu inventer un gâteau aussi ridicule. Cette pyramide grotesque ponctuée de petits grains de sucre argentés, de feuilles de pain azyme vert pistache et de roses en pâte d'amande, cette monstruosité pâtissière sur son socle de nougatine. Et ce couple de mariés perché au sommet, qu'est-ce qu'il symbolise, au juste ? Les épreuves surmontées à deux ? L'ascension périlleuse jusqu'au septième ciel ? La prétention de ceux qui s'imaginent que l'amour va durer toujours ? "
extrait " La noce devient monde de l’éphémère que le récit restitue à travers une succession de points de vue dissonants, d’instants de vie pris sur le vif. Chaque personnage prend longuement la parole, laisse sa subjectivité affleurer à la lumière d’évènements que les autres vivent simultanément, mais sans aucun partage. À travers cette succession de regards intimes, Blandine Le Callet parvient à percer les apparences. Peu à peu, l’hypocrisie générale se fissure, les masques tombent....

Réjouissant, je n'irai plus à un mariage avec le même regard...
La bourgeoisie, c'est pas mon monde, mais on pourrait transposer les situations...

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