29 août 2010

Une pièce montée

" La pièce montée arrive, sur un plateau immense porté par deux serveurs. Vincent voit osciller au rythme de leur marche cette tour de Babel en choux à la crème, surmontée du traditionnel couple de mariés. Il se dit : C'est moi, ce petit bonhomme, tout en haut. C'est moi. Il se demande qui a pu inventer un gâteau aussi ridicule. Cette pyramide grotesque ponctuée de petits grains de sucre argentés, de feuilles de pain azyme vert pistache et de roses en pâte d'amande, cette monstruosité pâtissière sur son socle de nougatine. Et ce couple de mariés perché au sommet, qu'est-ce qu'il symbolise, au juste ? Les épreuves surmontées à deux ? L'ascension périlleuse jusqu'au septième ciel ? La prétention de ceux qui s'imaginent que l'amour va durer toujours ? "
extrait " La noce devient monde de l’éphémère que le récit restitue à travers une succession de points de vue dissonants, d’instants de vie pris sur le vif. Chaque personnage prend longuement la parole, laisse sa subjectivité affleurer à la lumière d’évènements que les autres vivent simultanément, mais sans aucun partage. À travers cette succession de regards intimes, Blandine Le Callet parvient à percer les apparences. Peu à peu, l’hypocrisie générale se fissure, les masques tombent....

Réjouissant, je n'irai plus à un mariage avec le même regard...
La bourgeoisie, c'est pas mon monde, mais on pourrait transposer les situations...

27 août 2010

La fortune de l'homme

Résumé du livre
Ce recueil rassemble six nouvelles dont les héroïnes sont des femmes. Trois nouvelles ont pour thème le désir et la jouissance, l'amour aussi. Les trois autres abordent la maternité. Une femme rêve d'être une chatte, une femme a envie d'une chose, une femme s'imagine des choses, une femme se prend pour un chimpanzé, une femme prend son amant pour un grillon, une femme se voit dans un hamster... Autant de portraits dans lesquels Anne Brochet évoque la féminité à sa manière.
La critique [evene]
par Mélanie Carpentier "Chatte brûlante, hamster esseulé qui tourne en rond dans sa cage, chimpanzé aux réflexes maternels maladroits, la femme d’Anne Brochet a quelque chose de profondément animal. Sans compter qu’elle écrase son amant-grillon à grands coups de godillots. Recueil de six nouvelles étranges, désinhibées comme autant de portraits précis et tranchants, ‘La Fortune de l’homme’ dessine des corps bruts et rugueux, des verges convoitées, objets de désir et de frustration. Page après page, avec une minutie obsessionnelle, Anne Brochet dénude les femmes : fantasmes, frustrations, peurs et doutes. Son écriture est méticuleuse. Parfois drôle, toujours décomplexé, son récit ne tolère ni pudeur, ni retenue. Loin de tout misérabilisme ou d’érotisme trash en vogue, elle saisit l’essentiel du malheur et de la solitude de ces femmes. De leur impossible bonheur aussi. De leurs échecs. Un récit inattendu qui touche à l’universel et découvre, sous un masque glacé, des icônes sensibles et fragiles.

Bof , je n'ai pas tellement accroché... pas trop bien compris sans doute.

24 août 2010

Cellulaire

« Lorsque votre portable sonne, surtout ne répondez plus, l’enfer est au bout de la ligne. » Le slogan qui accompagne le dernier roman de King ne ment pas, mais ne dit pas la vérité. Oui, il s’agit bien d’un enfer lié au portable, mais ce n’est pas une histoire de suspense terrifique habituelle. Cellulaire est un roman de SF qui n’est pas sans rappeler certains classiques paranoïaques inspirés par la guerre froide et les menaces nucléaires. L’idée est mince : un signal passant par les portables rend fous et sanguinaires dans l’instant ceux qui s’en servent. Les premières pages ouvrent sur une fin du monde très gore. L’ouvrage va suivre un groupe de survivants qui essaient de s’en tirer et de comprendre leur situation. C’est Ravage, de Barjavel, mêlé à The Omega Man. Cellulaire, ce sont les combines de King qu’on adore d’ordinaire, hélas ici poussées dans un retranchement bien moins glamour : une utilisation des paranos de l’époque nourrie de détails de la vie quotidienne, d'actualités culturelles ou politiques les plus récentes, un peu de bluff habile, du baratin informatique crédible... Si bien que l’on aimerait que Stephen recharge un peu ses batteries.

Un peu trop gore à mon goût mais je suis allé jusqu'au bout pour connaître le dénouement...

22 août 2010

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
Résumé du livre

Dans une petite ville d'Alabama au moment de la Grande Dépression Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche. Celui-ci risque la peine de mort. Tout en situant son histoire en Alabama à une époque bien précise, Harper Lee a écrit un roman universel sur l'enfance confrontée aux préjugés, au mensonge, à la bigoterie et au mal. Racontée avec beaucoup de drôlerie, cet ouvrage tient du conte, de la court story et du roman initiatique. Publié en 1960 - au coeur de la lutte pour les droits civiques -, il connut un grand succès et reçut le prix Pulitzer en 1961.

Je partage la critique de "insatiable lectrice" autres critiques Il est vrai qu'on peut être décu en rapport avec l'accueil qu'a eu le livre et sa positions de livre culte aux USA. J'ai aimé la description et le récit de la vie quotidienne des enfants. Le passage au procès est un choc et cela devient passionnant. j'ai bien aimé.


16 août 2010

Impardonnable

Résumé :

Au Pays basque, Francis, un écrivain remarié à Judith, agent immobilier, est bouleversé d'apprendre la disparition de sa fille Alice, jeune comédienne. Il découvre que sa fille s'est volontairement cachée et que sa femme le trompe. Fou de rage, il décide de se détourner définitivement d'Alice.

Je n'aime pas trop les choses qui restent en suspend, qu'il faut deviner...
J'ai moyennement apprécier la partie relative au voisin mais je comprenais bien son ressenti envers sa fille égocentrique et manipulatrice...
critique

14 août 2010

Il a jamais tué personne mon papa


J'ai lu trois livres de J L Fournier: "Il a jamais tué personne mon papa" "Où on va, papa ?" " satané dieu"

Ce sont des séries de billets: le ton est ironique, amusé, grave, drôle triste... Il parle de son père médecin alcoolique, des ses deux enfants handicapés ou de ses rapports à Dieu. des petits bijoux qui prennent une heure de lecture...

13 août 2010

C'est ainsi que les hommes vivent

" Automne 1999. Lazare Grosdemange, journaliste et grand voyageur, revient sur les lieux de son enfance. Un accident lui a fait perdre la mémoire dans des circonstances troublantes qu'il cherche de toutes ses forces à éclaircir.
Au début du XVIIè siècle, dans cette partie des Vosges, Dolat, fils d'une paysanne brûlée pour sorcellerie, apprend qu'il a été recueilli par une demoiselle de haut lignage. Il se retrouve impliqué avec Apolline, sa marraine
devenue sa maîtresse, dans les intrigues qui secouent le duché de Lorraine, et doit s'enfuir vers la Bourgogne voisine. La guerre de Trente Ans qui dévaste la Lorraine atteint bientôt ces régions sauvages et sépare les deux amants.
Par des voies secrètes et souterraines, la quête de Lazare Grosdemange va croiser, au-delà des siècles, les aventures de Dolat, fils du diable.
'C'est ainsi que les hommes vivent" est une immense aventure du langage et de la mémoire"

La guerre de trente ans et ses violences extrêmes sont difficiles à supporter.
J'ai eu du mal à m'habituer au style de l'écriture: passage d'une période à l'autre, mélange entre le vécu et le souvenir, mots de patois et vieux français...