26 mai 2010

l'élégance du hérisson

C'est un patient qui m'a recommandé ce livre. Je ne l'ai pas avalé d'un seul coup car les digressions philosophiques m'ont un peu lassées.
Je n'ai pas trop été sensible non plus à la petite surdouée...
critiques le meilleur commentaire selon moi
"Les 100 premières pages laissent une sensation d'indigestion au creux de l'estomac: l'auteur se livre à un déballage et un étalage de sa très large culture et dans la bouche d'une concierge et d'une adolescente de 13 ans certes surdouée, cela a du mal à passer; la mère Michel (et son chat (!) ), n'est pas rebutée par la phénoménologie de Husserl et l'impératif catégorique kantien. Certes la langue est riche et belle, recherchée et sophistiquée, le style fluide mais un tantinet prétentieux par moment, et même pompeux parfois. Les considérations philosophiques de Madame Michel sont à tout le moins tortueuses et l'analyse de la démarche des caniches et des cockers de la haute bourgeoisie parisienne m'a sincèrement fatigué. Trop de clichés et de caricatures viennent émailler le récit: les riches mangent forcément du caviar comme nous du pâté Olida...etc
Et puis, ces premiers obstacles franchis, la lecture avançant, on se surprend à aimer cette histoire qui prend de la consistance, toutes critiques initiales s'effaçant peu à peu. Les 300 dernières pages sont magnifiques et somptueuses. L'arrivée d'un nouveau personnage dans cet hôtel particulier parisien en la personne de Mr OZU, un riche japonais, va débrider cette histoire et la rendre plus humaine et raffinée. Les deux derniers chapitres sont très émouvants et prenants. En fait, au fur et à mesure que je lisais, j'ai fini par m'habituer au style de l'auteur qu' en définitive j'ai beaucoup aimé parce que riche , culturel et poétique. Beaucoup de sensibilité aussi dans ce récit dont l'intensité dramatique va crescendo. L'évocation de la problématique adolescente par Paloma la surdouée de 13 ans est cruelle et vraie. L'humour est omniprésent et la satire de la haute bourgeoisie féroce. J'ai lu le crayon à la main car les beaux passages ne manquent pas que j'ai surlignés. Finalement, j'ai beaucoup aimé ce roman et je le conseille vivement à tous ceux qui sont sensibles à la beauté de notre langue française. Un dictionnaire à portée de main est nécessaire; j'y ai eu recours maintes fois. Ne passez pas à côté d'un extraordinaire moment de littérature et de vie, où l'absurdité le dispute à la beauté de l'Art. Ne pas tenir rigueur à l'auteur de quelques digressions philosophiques qui lui font véritablement et manifestement plaisir.
Je suis prêt à en discuter avec ceux qui auront lu ce livre, meilleure vente de l'année, mais que beaucoup de lecteur ont avoué avoir délaissé au bout de 150 pages, à tort assurément ."

04 mai 2010

Wando Passo


"Caroline du Sud, 2005. Après plusieurs mois d'une douloureuse séparation, Ransom Hill retrouve sa femme Claire et leurs enfants à Wando Passo. Cette ancienne plantation familiale fut, au lendemain de la guerre de sécession, le théâtre de la mystérieuse disparition des maîtres des lieux, Addie et Harlan DeLay. Dès son arrivée, Ran est témoin d'étranges phénomènes et commence à entendre une voix insidieuse lui souffler à l'oreille des secrets qu'il préférerait ignorer, en particulier le béguin de Claire pour Marcel Dean, un Noir cultivé à l'égard duquel Ran nourrit des sentiments ambivalents, mêlés de tendresse et de rancoeur. Lorsque deux squelettes enfouis sous le seuil de la maison sont exhumés, la curiosité de Ran vire à l'obsession. Persuadé que l'un d'entre eux est celui d'Addie, l'Aïeule de Claire, il mène l'enquête et découvre un portraitd'elle, sur lequel figure, en arrière-plan, Jarry, esclave et demi-frère d'Harlan DeLay. Ran est alors saisi d'une effroyable prémonition."

Un peu longs les délires de Ran et ses voix intérieures.J'ai aimé la description de la société esclavagiste. La magie noire n'est pas quelque chose qui m'attire non plus...Pas de critiques extraordinaires