24 août 2010

Cellulaire

« Lorsque votre portable sonne, surtout ne répondez plus, l’enfer est au bout de la ligne. » Le slogan qui accompagne le dernier roman de King ne ment pas, mais ne dit pas la vérité. Oui, il s’agit bien d’un enfer lié au portable, mais ce n’est pas une histoire de suspense terrifique habituelle. Cellulaire est un roman de SF qui n’est pas sans rappeler certains classiques paranoïaques inspirés par la guerre froide et les menaces nucléaires. L’idée est mince : un signal passant par les portables rend fous et sanguinaires dans l’instant ceux qui s’en servent. Les premières pages ouvrent sur une fin du monde très gore. L’ouvrage va suivre un groupe de survivants qui essaient de s’en tirer et de comprendre leur situation. C’est Ravage, de Barjavel, mêlé à The Omega Man. Cellulaire, ce sont les combines de King qu’on adore d’ordinaire, hélas ici poussées dans un retranchement bien moins glamour : une utilisation des paranos de l’époque nourrie de détails de la vie quotidienne, d'actualités culturelles ou politiques les plus récentes, un peu de bluff habile, du baratin informatique crédible... Si bien que l’on aimerait que Stephen recharge un peu ses batteries.

Un peu trop gore à mon goût mais je suis allé jusqu'au bout pour connaître le dénouement...

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